Optimiser sa consommation de chauffage grâce à un pilotage performant
Pour améliorer votre confort thermique et régler au mieux votre chauffage, nous vous conseillons d’installer un thermostat d’ambiance ou une station de contrôle. A distance ou de chez vous, réglez au degré près la température cible, optimisez votre consommation et profitez d’économie d’énergie jusqu’à 15% !
Les solutions modernes de programmation de chauffage s’adaptent aisément et vous font entrer dans l’univers de la domotique (techniques de gestion automatisée appliquées à l’habitation). Vous pouvez, selon les modèles, gérer tout ou partie de votre habitation, pour améliorer votre confort thermique et économiser sur votre facture. Ils sont généralement compatibles avec tous les appareils de chauffages et de climatisation : chaudière, poêle à bois, climatiseur, planchers chauffants ou rafraîchissants…).
Thermostats d’ambiance pour piloter la chaudière
Désormais la majorité des chaudières modernes est proposée directement avec un thermostat d’ambiance déporté. Ce boitier de contrôle, qui joue le rôle de télécommande, est relié par les ondes radio ou par un câble à un récepteur sur la chaudière, quel que soit son mode d’alimentation (gaz, bois…).
Le thermostat monozone
Le boitier de contrôle dispose d’une sonde de température, nous vous conseillons de le placer dans une pièce à vivre, éloigné d’un radiateur pour que la prise de température de référence ne soit pas faussée, tout en évitant de le placer sur un mur trop froid ou en plein soleil. Lorsque la sonde détecte que la température cible n’est pas atteinte ou dépassée, il envoie l’ordre à la chaudière de démarrer ou de s’arrêter. Vous pouvez régler très finement la température, mais aussi des scénarios quotidiens, hebdomadaires et même mettre le chauffage en pause durant vos absences, pour qu’il redémarre quelques heures avant votre retour.
La consigne de chauffage est envoyée à la chaudière qui va alimenter tous les radiateurs à la température commandée. Nous vous recommandons alors d’associer un robinet thermostatique à ces derniers, pour par exemple chauffer un peu plus les pièces à vivre que la chambre, ou limiter le chauffage dans des pièces inutilisées. Pour plus de praticité, nous vous recommandons de régler les radiateurs de la pièce où se trouve le capteur de température au maximum, pour avoir une référence pour les autres pièces. Ensuite, réglez individuellement les radiateurs pièce par pièce selon leur usage.Pour optimiser vos dépenses énergétiques, si vous trouvez qu’il ne fait pas assez chaud le matin par exemple, n’augmentez pas la température de référence mais faites démarrer votre chauffage 30mn plus tôt afin que la chaleur soit mieux diffusée à votre réveil.
Le thermostat multizone
Le principe de base est le même que pour le thermostat monozone, à savoir qu’un ordre sera envoyé à la chaudière lorsque la température de consigne n’est pas atteinte ou dépassée. La différence réside dans le fait que le relevé des températures de consignes se fait pièce par pièce. Ainsi, plus besoin de robinet thermostatique sur les radiateurs ! En contre-partie, votre installation devra comprendre autant de circuits de chauffe qu’il y a de thermostats.
Le différents types de thermostats
Soyez vigilants sur les thermostats d’entrée de gamme qui ne proposent que peu d’options, ou qui ne proposent pas de programmation de routines, ils n’apportent aucun bénéfice si ce n’est de contrôler en une seule fois tous les radiateurs. Il existe en effet différentes classes de thermostats qui apporteront une meilleure précision de la température et davantage d’économies d’énergie.
Les thermostats basiques « Tout ou Rien »
Ils sont souvent appelés thermostats d’ambiance « tout ou rien » (ou encore « ToR » ou « on/off »). C’est le modèle minimal à posséder. Rudimentaire, il ne permet pas un contrôle harmonisé des températures entre les pièces. Il engendre de surcroît une surconsommation d’énergie car lorsque la température d’ambiance est atteinte, il coupe simplement la circulation d’eau chaude dans le réseau. La température intérieure va rapidement redescendre, jusqu’à remise en route de la circulation d’eau chaude à la température maximale. D’ou le nom de « tout ou rien ». Les écarts de température avec la valeur cible peut par ailleurs être assez important avec ce type de thermostat. Ce type de thermostat est souvent utilisé avec les chaudières basse température car ils ne permettent pas d’exploiter pleinement les performances d’une chaudière à condensation.
Les thermostats d’ambiance modulants « PID »
Ce type de thermostat est davantage recommandé que le précédent. Plutôt que de mettre en route la circulation d’eau à température maximale lorsque la consigne n’est plus atteinte, ce système anticipe les remontées et descentes en température. Outre le fait que le thermostat va ici piloter la température de l’eau envoyé par la chaudière en plus de sa marche/de son arrêt. Ainsi, il ne sera plus question de surchauffer inutilement l’eau, ce qui signifie économie d’énergie et maintien de la température de confort ! Les modèles les plus avancés (« PID » pour « Proportionnelle – Intégrale – Dérivée ») apprendra comment l’installation réagit aux commandes. Cet apprentissage permet d’anticiper l’atteinte de la température de consigne selon les informations récoltées les dernières heures. Cela permet une gestion de la température encore plus précise et stable.
Les thermostats sur sonde extérieure
Plus qu’une classe à part entière, il s’agit d’une option qui peut exister sur les différents types de thermostats. La sonde extérieure mesurera les températures hors de la maison afin de mieux calibrer la température de l’eau dans le circuit de chauffage. En d’autres termes, lorsque la température de consigne n’est pas atteinte, le thermostat va prendre en compte la température extérieure pour déterminer la puissance de chauffe à distribuer. En effet, faire monter la température intérieure de 19°C à 20°C ne demande pas la même puissance lorsqu’il fait -5°C ou 15°C dehors. Cela vaut également pour le maintient de la température intérieure en anticipant les variations extérieures des cycles jour/nuit.
Bien-sur, les diverses spécificités son cumulables entre-elles. Ainsi, un thermostat peut-être de type PID et multizone et connecté. Enfin, notez que dans le cadre de la rénovation énergétique, certaines primes et aides sont conditionnées à l’usage d’une classe minimale pour le régulateur (voir FAQ en fin d’article)
Quel prix pour quel thermostat ?
Vous pouvez trouver des modèles génériques filaire dès 80€, et pour une centaine d’euros, des modèles sans fil, plus simple d’installation. L’idée est de maîtriser sa consommation d’énergie par un réglage optimal de vos appareils, adaptés à vos besoins. Une différence de quelques degrés durant vos absences ou la nuit, vous permettent de faire des économies sans rogner sur votre confort thermique. Certains modèles de thermostats peuvent aussi être reliés à une application sur votre téléphone pour un pilotage à distance, cependant on ne parle pas encore de station connectée pour ces modèles car leur champ d’action se limite au chauffage. Quoi qu’il en soit, les économies réalisées avec un thermostat de qualité amortiront très vite la différence de coût d’achat.
Stations connectées : piloter le chauffage à distance
Un pas de plus vers la domotique : les stations connectées et les applications sur smartphone.
Très complets, ces systèmes peuvent vous permettre de gérer à distance votre chauffage, mais aussi d’autres éléments de votre habitation : lumières, volets, porte d’entrée, hygrométrie, niveau sonore… De nombreux équipements peuvent y être reliés, dès l’installation ou grâce à de petits travaux en rénovation.
Les stations connectées sont proposées par des équipementiers d’appareils de chauffage ou de confort domestique (Somfy, Honeywell, Bosch, Hager), par des fournisseurs d’énergie (Sowee d’EDF) ou par des spécialistes de la domotique (Netatmo, Nest, Tado…).
Généralement elles sont composées d’un panneau de contrôle avec un écran tactile, design et pratique, ainsi que d’une application mobile pour la gestion à distance et éventuellement d’une télécommande. Elles sont toutes connectées par votre réseau Wifi pour pouvoir être pilotées depuis votre smartphone. Pour s’adapter à des radiateurs existants, vous pouvez aussi installer des robinets thermostatiques connectés que vous piloterez via le panneau principal. Pour un faible coût, vous prenez la main sur la gestion de votre confort thermique, sans travaux lourds, mais avec une efficacité maximale. Vous pouvez attendre jusqu’à 40% d’économie en optimisant votre maison.
Toutes ne proposent pas les mêmes fonctions et il n’est pas nécessaire de sur-évaluer ses besoins. Dans le cadre d’une construction neuve, associer une station domotique très complète peut être intéressant : vous pouvez par exemple programmer qu’au plus chaud de la journée, les volets se ferment pour éviter le rayonnement solaire dans votre habitation. Des capteurs de rayonnements peuvent aussi être installer pour que les volets se ferment au moment opportun, ou un scénario peut être créé pour fermer tous les volets au moment du coucher. Nous vous recommandons de faire appel à votre chauffagiste professionnel qui, en lien avec le menuisier, saura vous proposer la station la plus adaptée à vos besoins. Les stations proposées par les équipementiers domestiques peuvent aussi allier une alarme, des détecteurs de présence et vous avertir en cas de tentatives d’intrusions.
Dans le cadre d’une rénovation, si vous n’agissez pas sur l’isolation ou les ouvrants, prenez en compte que vous devrez surement acquérir des capteurs complémentaires, motoriser les volets, ou équiper les radiateurs de nouveaux robinets thermostatiques. Une station de contrôle plus simple sera alors plus intéressante si vous ne pouvez pas exploitez au maximum les capacités d’une station avec de multiples fonctions.
Pour vous aider à choisir, voici une sélection de stations de contrôle connectées :
- Populaire sur le marché, la station Sowee d’EDF propose des services plus simples mais performants, de gestion de vos dépenses et de pilotage de la maison. Vous pouvez la relier également à un assistant vocal (Amazon Alexa) pour donner simplement un ordre oral. De nombreuses fonctions annexes sont proposées, comme le contrôle de la qualité de l’air ou du niveau sonore ambiant, ainsi que la détection des courants d’air pour stopper le chauffage si les fenêtres sont ouvertes. C’est donc un appareil vraiment orienté sur votre qualité de vie et la consommation énergétique. La station n’hésitera pas à vous rappeler si vous avez dépassé le budget mensuel de chauffage sur vous vous étiez accordé : à vous de voir si vous le dépassez et ou baissez de quelques degré votre température cible. Elle propose aussi l’avantage de pouvoir être louée, afin de limiter l’investissement (300€environ) mais vous lie à un fournisseur d’énergie et ne peut être associée qu’à des radiateurs électriques ou des chaudières à gaz.
- Le géant Google s’est aussi lancé sur ce marché avec Nest (Hub, Mini…), qui va plus loin en apprenant de votre quotidien ! Le panneau de contrôle détecte si de manière récurrente vous effectuez des modifications pour les intégrer dans sa routine. Il est également plus design que ses concurrents et s’adapte mieux dans un environnement moderne. Il dispose de nombreux capteurs, qui permettent par exemple d’allumer un couloir quand quelqu’un s’y engage ou d’allumer le panneau de contrôle pour vous indiquer la température ou l’heure quand vous être à proximité. Très complet et performant, c’est l’un de nos modèles préférés. De plus il est compatible avec un ensemble de produits de domotiques (détecteurs de fumés, sonnette…)
- Parmi les stations domotiques, notre coup de cœur va à Somfy. La majorité des produits est compatible avec tous les systèmes de chauffage, et peuvent être reliés à leur box de domotique TaHoma pour une gestion unique et simplifiée. De l’humidité à l’inertie de votre habitation, tout est pris en compte pour un réglage parfait de la température de confort. Leur gamme est vaste et permet de s’adapter à tous les besoins et tous les budgets.
- Pour les bailleurs, la société française Comap, a développé un modèle spécifique qui peut se brancher directement sur la box Internet grâce à un câble (pour une meilleure stabilité de connexion) ou en Wifi. D’un prix très accessible (150€) il propose de nombreux programmes personnalisables, un contrôle à distance par plusieurs utilisateurs, un indicateur d’humidité et il est compatible avec de nombreux systèmes de chauffages (électrique, gaz, fioul, bois, PAC…). Il permet également de collecter des informations de base (température et taux d’humidité de l’habitation) pour prévenir de la précarité énergétique vos occupants.
Dans les pièces à vivre (salon, séjour…) une température de 21°C est conseillée. Dans les chambres, en général la température idéale se situe entre 17°C et 19°C . Le chauffage de la cuisine peut se limiter à une vingtaine de degrés car d’autres apports de chaleur y sont présents (four, frigidaire…). Les zones de passage et les pièces inoccupées peuvent soit être mise en hors-gel soit sur une température assez basse. Les thermostats proposent en général un programme « confort » à 21°C, un programme « éco » pour la nuit ou lors de vos absences (souvent 18/19°C) et un programme « hors gel » ou « vacances » pour vos absences prolongées qui ne se déclenche qu’à partir de 7°C. D’autres programmes peuvent être proposés ainsi que des scénarios personnalisables. Biensur, la programmation par pièce dépendra aussi du type de diffusion de la chaleur de votre domicile (radiateurs, planchers chauffants...)
Nous vous recommandons de choisir un thermostat filaire dans deux cas :
- lors d’une rénovation, si un fil de commande est déjà présent (remplacement de thermostat)
- lorsque la chaudière est éloignée du thermostat et/ou séparée par d'épais murs (afin d'éviter tout problème de communication entre les appareils)
Dans les autres cas, l'installation d'un appareil sans fil sera plus simple et moins onéreux. Demandez conseil à un pro qui évaluera la meilleure solution pour vous.
En ouvrant le robinet au maximum, sur 5 en général, vous permettez à toute la chaleur de passer, dans la limite de la température maximale de l'eau chaude produite par la chaudière. Cette température maximale dépendra donc du réglage de la chaudière mais aussi du type de thermostat (ToR ou PID). Le plus simple est donc de se baser sur la température de consigne demandée et de partir du principe que la position 4 du robinet thermostatique = la température de consigne. Il suffit ensuite d'appliquer ce barème pour régler chaque radiateur selon la température souhaitée dans chacune des pièces :
- Thermostat 1 = 15°C
- Thermostat 2 = 17°C
- Thermostat 3 = 19/20°C
- Thermostat 4 = 22°C
- Thermostat 5 = maximum< /li>
Attention, la précision sera plus ou moins bonne selon le type de thermostat, la taille des pièces etc... Ce barème est indicatif pour un réglage préliminaire avant d'affiner selon le ressenti. Par ailleurs, il est recommandé de ne pas utiliser la position 5 qui fait tourner au maximum les radiateurs, sauf en été lorsque la chaudière ou le poêle à pellet est à l'arrêt (cela permet de préserver le matériel)
Différents types de thermostats existent, organisés en 8 classes. Chacune des 8 classes apporte des fonctionnalités spécifiques, toutefois, pour bénéficier de la prime CEE des fournisseurs d’énergie, le thermostat couplé à votre chaudière basse consommation doit être à minima de classe 4.
Plus la classe est élevée, plus les fonctionnalités et la finesse de réglage sont importantes. Vous pourrez alors maximiser vos économies d’énergie. Un thermostat de classe 7 ou 8 vous permet par exemple de moduler la température de chauffage de l’eau du circuit en fonction de la température extérieure et de la routine de chauffe que vous avez programmée. Les capteurs peuvent être multiples pour adapter au mieux la température d’ambiance.
Nous vous recommandons, au-delà de l’intérêt économique direct qu'est la prime, de choisir un thermostat bien classé car sur le long terme vos économies seront plus importantes.